Comme publié en juillet par Drewry (société de conseil), et relayé par le Wall Street Journal, le transport maritime conteneurisé a atteint ses limites.

Le tarif demandé pour le transport d’un conteneur 40 pieds est de +/- 800 usd entre Shanghai et l’Europe ou les Etats Unis. Ces tarifs représentent un tiers des tarifs demandés en 2010 et un quart de ceux échangés en 2007/8 avant la crise.

Ces tarifs (malgré un pétrole bas) ne couvrent plus les coûts des compagnies maritime. 

L’excès de capacité (trop de navire) couplé à une croissance de la demande encore timide ne permettra pas aux compagnies maritime d’augmenter suffisamment leurs tarifs pour renouer avec la rentabilité.

Les compagnies maritimes ont bradé les tarifs d’énormément de routes en espérant attirer leurs clients sur leurs routes secondaires plus rentables. Comme tout le monde a joué au même jeux, l’ensemble des routes a fini par être vendue au rabais, et la guerre des tarifs a démarré.

Par après, les compagnies maritime ont commencé à construire des navires toujours plus grands, ce qui fait qu’aujourd’hui, l’offre de transport de conteneurs est bien plus importante que la demande.

Quels sont les solutions ?

1. Faire des alliances entre concurrents ; rationnaliser les trajets sur des navires d’une compagnie maritime partenaires avec un clusters de conteneurs appartenant aux compagnies affiliées. Cette stratégie permet de faibles économies d’échelles et est déjà courante depuis plusieurs années ; les résultats sont donc mitigés.
2. Faire le gros dos en attendant que toutes les compagnies maritimes plus faibles fassent faillite, ce qui a déjà bien démarré cette année avec Hanjin. Mais combien de temps pourront tenir les plus gros du secteur comme CMA CGM ou Maersk quand on sait que leurs derniers résultats operationnels sont négatifs.

A l’heure où nous écrivons cet article, les compagnies maritime tentent un GRI, on tourne autour des 1000 usd pour un 40’ Shanghai – Anvers. Soit une hausse de 8%, est-ce réaliste quand on s’attend à une croissance des volumes de moins de 2% en 2017 ?

Bref, même si on espère tous un retour à la rentabilité pour ce secteur, l’âge d’or est bien derrière nous. Les profits hallucinants réalisés avant la crise de 2009 ne pourront plus jamais être réalisés, même à long terme. On a tué la poule aux oeufs d’or…

(Retrouvez tous les emplois dans le maritime et le forwarding sur TL Hub)