Ces véhicules autonomes qui vont transformer le secteur de la logistique et du transport
Les spécialistes s’accordent à dire que notre civilisation est à un tournant de son évolution. Cela fait 2 à 3 ans que l’on parle de plus en plus de nouvelles technologies qui vont complètement transformer de nombreux pans de notre économie. On nous annonce de nombreuses pertes d’emplois massives (jusqu’à 50% des emplois actuels devraient disparaître dans les 25 années à venir d’après certains spécialistes) et une automatisation sans précédent de nombreuses tâches réalisées par l’homme.
Mais faut-il vraiment s’en inquiéter quand on sait qu’il n’y a jamais eu de taux d’emploi aussi élevé sur la planète alors que plus de 60% des types d’emplois qui existaient il y a un siècle, n’existent plus aujourd’hui. Ce qui change cette fois, c’est la rapidité avec laquelle certains changement arrivent et la lenteur avec laquelle les politiques, les juristes et l’opinion publique s’y préparent.
Il est certain que le secteur logistique et la gestion de la chaîne logistique vont être considérablement affectées par l’arrivée de certaines technologies et notamment celles liées aux véhicules autonomes
Véhicules autonomes sur les routes, les mers, dans les airs et dans les entrepôts
Les évolutions technologiques récentes dans le domaine de l’intelligence artificielle et du machine learning devraient permettre l’arrivée progressive de véhicules autonomes sur nos routes, nos rails ou sur nos mers et de nombreux exemples apparaissent :
> Les camions électriques autonomes : Le Tesla Truck qui vient d’être révélé ou ses futurs concurrents pourraient bien arriver sur nos routes dans les 2 à 3 ans à venir. Le lobbying auprès des politicien est fort pour faire passer des lois autorisant ce genre de véhicules à circuler sans contrainte mais certaines questions sur les responsabilités en cas d’accident n’ont toujours pas été traitées… Plus rapidement, nous pourrions voir débarquer des camions roulants en pelotons qui devront permettre à plusieurs camions de se suivre avec un seul conducteur en tête de peloton. Ces techniques permettront, entre autres, d’obtenir des réductions significatives de consommation et de coûts. De nombreuses sociétés de transport continuent à trouver difficilement des chauffeurs qualifiés tant ici qu’aux Etats-Unis, ce qui pourrait accélérer cette tendance.
> Les bateaux autonomes : Dans le secteur du transport maritime, l’apparition de ce type de véhicules devraient permettre une diminution des coûts opérationnels et une amélioration de la sécurité (notamment face à la piraterie). Des marques comme Rolls-Royce ont déjà effectué leurs premiers tests cette année. Au mois de juin, un bateau de plus de 28 m de long a ainsi pu effectuer des manœuvres (360° et docking) à l’aide d’une télécommande depuis le quai. Kongsberg, la compagnie technologique norvégienne, développe le Yara Birkeland qui pourrait déjà naviguer le long des côtes dès 2020. Plusieurs autres compagnies maritimes estiment pouvoir lancer leurs flottes télécommandées vers 2025. Tout comme pour les camions, il existe une barrière législative à franchir avant de voir ces « smart ships » parcourir le globe.
> Les robots autonomes : Comme vous l’avez peut-être découvert récemment, la société chinoise Ali-Baba a équipé un de ses entrepôts avec plus de 60 robots autonomes. Chaque robot est capable de porter jusqu’à une tonne de marchandise qu’ils apportent aux travailleurs en charge de l’emballage et se recharge automatiquement lorsqu’ils sont à court d’énergie. Le gain d’efficacité est non négligeable et une grande partie des problèmes physiques rencontrés par les employés en entrepôt peuvent ainsi être éliminés. De plus en plus de société appliquent ces technologies : Amazon, DHL (avec ses robots collaboratifs), Best Buy (robot permettant de retrouver les articles facilement), Les supermarchés Target (robot transportant les articles dans les bons rayons), Ce type d’automatisation est d’ailleurs celui qui a le plus de chance de se généraliser rapidement dans les années à venir.
> Drones & UAV’s autonomes : Après la mer, la route, les entrepôts, il reste évidemment les airs – comme déjà vu dans un article précédent. Amazon a d’ailleurs déjà initié son système de livraison dans les coins ruraux difficilement accessibles aux USA avec son service Prime Air Delivery. Google ou plutôt sa maison mère s’est associée à la société Chipotle pour démarrer des tests sur un campus universitaire en Virginie (Virginia Tech). Plus récemment et plus anecdotiquement, la société Domino’s Pizza a initié des tests de livraison de pizzas en Nouvelle Zélande dans un petit village à 25km au nord d’Auckland. Walmart utilise également des drones mais seulement dans ses entrepôts afin de monitorer les niveaux des stocks pour l’instant. Cette tâche ne prend plus qu’un jour pour être effectuée alors que le travail prenait un mois aux employés.
On le voit, la technologie des véhicules autonomes se développe rapidement dans tous les domaines et elle n’en est qu’à ses débuts. La tendance ne devrait faire que s’accélérer avec l’automatisation en parallèle d’unité complète de production comme c’est déjà le cas chez Foxconn, société qui fabrique les smartphones d’Apple, de Samsung et de Microsoft et qui a remplacé plus de 60.000 travailleurs chinois par des robots, ou encore Zara, Adidas et bien d’autres… Cette évolution même si elle ne vous impacte pas encore directement, ne tardera pas à influencer votre façon de travailler. Restez vigilants !