02 January 2020

Les défis du transport en 2020

C’est la période des bilans, mais surtout des bonnes résolutions. Pour le transport routier en Belgique, 2019 restera comme une bonne année, mais en pente descendante. Les défis qui attendent les transporteurs belges en 2020 sont d’ailleurs autant d’ordre économique que politique.

Les défis du transport en 2020

La conjoncture économique est morose, mais l’économie belge résiste mieux que ses voisines. les mauvaises langues diront que c’est à cause de (ou grâce à) l’absence de gouvernement fédéral apte à prendre des décisions fortes, mais le fait est là : en 2020, la croissance économique sera encore présente, mais un peu plus faible qu’en 2019. Il est à craindre que la capacité de transport, que plusieurs transporteurs ont contribué à agrandir ces trois dernières années, ne soit (à certains moments, sur certaines lignes, dans certaines niches) excédentaire. Gare aux baisses de tarifs !

Il est à espérer que les sociétés de transport ont fait des réserves lors des années de vaches grasses (car, reconnaissons-le, les trois dernières années ont été très bonnes. Les liquidités et les fonds propres vont en effet être mis à forte contribution dans les cinq années qui viennent, ne fût-ce que pour développer ses compétences au niveau IT (si le transporteur ne le fait pas, son client finira par le faire à sa place, attention danger !) et/ou pour opérer la transition de son parc vers des propulsions propres. Les constructeurs ont beau présenter des chiffres de TCO favorables pour leurs véhicules LNG / électriques et leurs futurs camions à hydrogène, il faut d’abord investir de lourdes sommes pour bénéficier de ces nouvelles technologies.

L’absence de gouvernement fédéral est préjudiciable à terme au secteur du transport. Puisque la régionalisation de la plupart des compétences est un fait (cela n’empêche pas de regretter que les régions jouent de plus en plus cavalier seul), il faut au moins faire porter la voix de la Belgique dans les grands dossiers européens. François Bellot continue de le faire, mais sa légitimité est de moins en moins évidente.

C’est en effet au niveau européen que se jouera l’avenir du transporteur routier belge : le Paquet Mobilité peut encore évoluer dans toutes les directions, en particulier sur le plan du cabotage. Un curseur qui évolue un peu vers le haut ou fers le bas, et c’est tout l’équilibre du système qui bascule entre l’harmonisation et la concurrence sauvage. Le système idéal n’existe pour personne, mais le pire, quoi qu’en pensent certains, serait de revenir à la case départ, avec des règles impossibles à contrôler et des braconniers qui croient toujours avoir une longueur d’avance sur les gardes-chasses. Dans ce contexte, les premiers pas de la nouvelle Commissaire aux transports n’augurent rien de bon : Adina Valean se comporte davantage comme une politicienne roumaine que comme un membre de la commission Européenne. A Ursula Von der Leyen d ele lui faire comprendre.

Bonne année quand même !

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