TL Hub a sondé le marché de la logistique, du transport et de la supply chain au mois de juin 2015.

Il en ressort un « top 3 » assez clair des menaces pesant sur notre secteur.

1/ Le cout des salaires (33%)

Malheureusement, on sait que la Belgique est un des leaders mondiaux en terme de couts salariaux, cette position de leader ne fait cependant le bonheur de personne. La problématique salariale est un handicap pour l’ensemble du tissu économique belge, mais impacte certainement notre secteur de manière plus importante. Les sociétés actives dans le secteur du transport et de la logistique dépendent uniquement de leur services. Et ce service est encore aujourd’hui largement fourni par des employés/ouvriers. La structure de couts des entreprises est entièrement allouée aux infrastructures et aux frais de personnel. Plus les activités sont importantes, plus la masse salariale sera importante.

Sachant que le secteur est le premier exposé aux crises économiques (ralentissement de la production) et est soumis à une concurrence très importantes ; les marges dégagées sont très faibles. ET les couts salariaux représente donc un handicap majeur à leur développement.

2/ Les contraintes administratives, légales et régionales (30%)

Encore un fois, cette menace n’est pas uniquement liée à notre secteur, mais nous sommes particulièrement exposé. C’est dans le feu de l’actualité, mais la taxe KM est un très bon exemple… On veut de l’argent pour les infrastructures routières… sur quel clou va taper le gouvernement ? Le transport de marchandise bien entendu…

C’est facile, la majorité de l’électorat voit les moyens de transport (camion, bateau avion) comme une source de pollution, d’embouteillage et d’accidents (ce qui est fau statistiquement) et oublie, que sans ces mêmes moyens de transport, ils ne pourraient pas acheter leur pain le dimanche ou un parfum pour madame… Partant de cette image, nos hommes politique vont préférer taxer une industrie porteuse, que de risquer une taxe généralisée qui toucherais des quelques euros par ans l’ensemble de leur électorat.

Cette taxe KM n’est pas une hérésie en soi… elle a fait ses preuves dans d’autres pays, mais c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… Déjà la projet de base « hallucinant » où la taxe serait différentes en Flandre et en Wallonie (il fallait oser proposer ça dans un pays de moins de 300 km de long…), mais elle se rajoute a énormément de contraintes sur un secteur déjà terriblement fragilisé…

Si on veut favoriser la croissance, il faut simplifier l’administratif et alléger les contraintes.

3/ La mobilité catastrophique de nos routes (28%)

Encore une position de leader qu’a la Belgique en terme de congestion de ses routes. Si on prend uniquement les rings de Bruxelles et d’Anvers… il ne faut pas faire de dessins… On perd du temps donc on perd de l’argent.

Il en résulte; ces 3 « risques » pour notre industrie logistique concernent l’ensemble de l’économie belge. Il n’y a pas une usine qui n’a pas de besoins logistique, la grande majorité de PME ont une production de marchandise qui doit être acheminée vers des clients, la supply chain devient un des axes prioritaire des industries.

A l’heure de l’e-commerce, le particulier qui commande ses chaussures, ses bouteilles de vin ou ses livres sur Internet, ne les verra pas encore arriver par téléportation dans sa boite aux lettres… Sans logistique, il n’y a pas d’économie, sans économie, il n’y a pas d’emplois, sans emplois, il n’y aura plus personne pour payer de taxes… Et je pense malheureusement que sur les 3 risques majeures épinglés ci-dessus, beaucoup sont dans les mains de notre gouvernement.

Ce même gouvernement est très fière de parler de « son » port d’Anvers, de « sa » croissance de l’aéroport de Liège, de « sa » politique de mobilité etc… Et l’argent publique a largement contribué à certain de ces succès, c’est indéniable… Mais il faut aussi savoir sortir « sa » tête du trou, et avoir une politique globale pour les 3 points mentionnés ci-dessus.

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Ci-dessous statistique du top 5 de notre sondage.