LOGISTICS MANAGEMENT : Quelle évolution avez-vous perçue au cours des 5 dernières années en termes d’emploi dans la logistique ?

Anaïs Volkers : Ça a toujours été un secteur assez serré. Difficile de trouver du bon personnel, parfois à cause des salaires. Les marges sont faibles et le secteur n’a pas le luxe d’octroyer, comme dans d’autres branches, des salaires élevés à certains profils.

Après la crise sanitaire, l’économie s’est relevée et on l’a d’emblée ressenti au niveau de l’emploi. Le besoin de main-d’œuvre était bien plus important que l’effectif disponible. La logistique surtout a eu beaucoup de mal à amener ces candidats à choisir le secteur.

LM : Lors de notre entretien préliminaire, vous avez indiqué que depuis quelques mois, la disponibilité de main-d’œuvre était plus importante.

Volkers: Oui, en effet. Je pense que c’est aussi perceptible dans d’autres secteurs. La précaution est de mise. Le marché de la consommation et les entreprises sont prudents en termes d’investissements et de dépenses. La construction a chuté ainsi que les secteurs connexes. Le transport et la logistique sont les fournisseurs par excellence de ces secteurs de production ou de transformation. Ils ont été parmi les premiers à mettre les gens au chômage économique ou à les laisser partir. Résultat, il y a plus de candidats sur le marché.

LM : Quelle est en général la proportion d’étudiants dans un entrepôt pendant la periode de fin d’année ?

Volkers : C’est très lié à l’organisation. Cela dépend de l’entreprise et des normes de sécurité. Mais on constate un afflux, surtout chez les 18 ans et plus. D’autant que le nombre d’heures étudiantes a augmenté. Elles ont été portées à 600 heures en 2022.

LM : Vous êtes actif dans le secteur depuis un certain temps. Dans le passé, vous avez fait du recrutement et de la sélection. Maintenant, vous vous concentrez sur l’intérim. Quelles différences remarquez-vous entre les deux activités ?

Volkers: Dans le recrutement et la sélection, le rythme des embauches ‘ondule’ moins. Le travail intérimaire est beaucoup plus sensible aux tendances du marché et aux fluctuations. Supposons qu’une organisation logistique ait moins de demandes et qu’un client ou une commande supplémentaire arrive soudainement. Elle a alors besoin de cette enveloppe intérimaire flexible pour augmenter immédiatement son effectif et s’assurer de pouvoir livrer ce client.

Anais Volkers est l’une des expertes du jury pour le prix ‘Transport & Logistics Employer of the Year’ lors des Transport & Logistics Awards. Votre entreprise a-t-elle fait la différence en matière de ressources humaines au cours de l’année écoulée ? Alors posez votre candidature ici !