Chaque semaine, quelque 7 000 tonnes de marchandises sont acheminées dans la zone comprise à l’intérieur du R40 par 40.000 véhicules de livraison, sans compter les matériaux de construction. Un comptage effectué en février 2022 indiquait qu’il y a environ 9000 entrées autorisées dans les zones sans voitures à Gand par semaine pour livrer des marchandises ou exécuter des travaux. Deux tiers de ces entrées sont effectuées par des voitures et des camionnettes, le reste par des camions. Chaque jour, 10.000 à 20.000 colis sont également livrés dans le centre-ville. D’ici 2030, la ville de Gand veut instaurer la carte d’une zone à zéro émission pour la logistique urbaine.

« L’objectif du plan est d’accroître la sécurité routière et la qualité de vie, de garantir l’accessibilité et de renforcer le tissu économique. Mais comme un flux logistique n’est pas l’autre, le plan est mis en œuvre progressivement. Par exemple, la logistique de la construction se fait avec des véhicules beaucoup plus lourds que la livraison de colis », explique Sofie Bracke, échevine de l’économie. « Plusieurs facteurs sont pris en compte, notamment le type de véhicule et le flux logistique. 2030 semble encore loin, mais il est important de donner au secteur de la logistique suffisamment de temps pour s’y préparer ».

L’approche se concentre d’abord sur la réduction des flux de marchandises par le regroupement. « Nous rendons plus visibles les possibilités et les avantages d’une livraison par l’intermédiaire d’une plate-forme logistique durable. Mais nous étudions également la manière dont l’accès peut être accordé en fonction du facteur de charge dans la zone R40 (ou, dans un premier temps, dans les zones sans voitures). L’objectif final de cette mesure est que seuls les véhicules chargés de manière optimale entrent et sortent de la ville, aux heures et sur les itinéraires souhaités », précise le plan.

Le transfert modal vers le vélo et l’eau est également visé. Dans le premier cas, la ville de Gand déploiera une flotte d’essai de vélos-cargos et de véhicules électriques légers de transport de marchandises pour permettre aux commerçants et aux logisticiens de tester leurs capacités. Un mini-hub sur le Ham a déjà été ouvert cette semaine. De là, PostNL livrera des colis dans la zone R40 à l’aide de vélos-cargos.

Dans le second cas, outre les études de faisabilité en cours, la ville lancera des projets pilotes sur la logistique (de construction) par voie d’eau. Des matériaux de construction seront bientôt livrés par voie d’eau à l’ancien bâtiment de la FNAC. En collaboration avec IVAGO, on étudie également la possibilité d’organiser à l’avenir une partie de la collecte des déchets par voie d’eau.