La directive « soufre » fait souffrir les compagnies maritimes du Nord de l’Europe
La directive ‘soufre’ imposée au Nord de l’Europe, selon laquelle les transporteurs maritimes ont l’interdiction d’utiliser du carburant dont le soufre est supérieur à 0.1%, semble très difficile à être respectée.
Si on accuse le soufre d’être à l’origine des pluies acides qui endommagent la nature, et des problèmes respiratoires ; la directive ne concerne actuellement que le transport maritime de la mer Baltique, de la manche et de la mer du Nord. Elle s’appliquera dès 2020 au monde entier mais à raison de 0.5%.
Les premiers pays à être impactés seront ceux en voies de développement. Le transport maritime reste un de leurs principaux moyens d’acheminement de leurs matières premières.
Comment limiter les émissions de soufre ?
Une des solutions qui semble la plus réaliste serait d’utiliser des carburants raffinés, faibles en soufre : « le diesel maritime » mais dont le prix atteint presque le double du carburant classique. Les navires qui viennent de plus loin seraient ainsi obligés de disposer de plusieurs réservoirs.
Aujourd’hui, les contrôles et les amendes sont encore peu dissuasifs. Au niveau environnemental la directive qui vise à limiter le soufre est la principale contrainte.
La crainte est que les industries se tourneront plus volontiers vers le transport routier. Le transport maritime shortsea qui est peu polluant serait ainsi remplacé par un transport routier beaucoup plus polluant. Un effet contre-productif par rapport à cette mission.
Le recrutement dans le secteur maritime pourrait également impacté. En effet, moins de jobs seraient créés dans un secteur pourtant très porteur économiquement.
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