Les évènements de ces derniers jours ternissent (une fois de plus) l’image de notre secteur transport et logistique.

Nous comprenons l’inquiétude des transporteurs, et nous sommes conscients des implications en coûts directs (taxe) et indirects (administratifs) que cela représente.

La taxe KM va compliquer la gestion de trésorerie de nos transporteurs, mais le gouvernement ne va pas changer d’avis, et même si le moment (crise économique) est mal choisi, la Belgique suit la logique de nombreux pays voisins (mault, péages etc…)

Contrairement à ce que l'on entend, si le système de la taxe KM est bien appliqué, le danger principal ne vient pas de la concurrence des pays étrangers, ou de la fraude.

Pourquoi le danger vient des transporteurs eux-mêmes ?

Cette taxe doit être appliquée à l’ensemble des transporteurs effectuant des trajets sur notre territoire. Tous les transporteurs (dans une certaine catégorie) seront donc logés à la même enseigne, et le coût supplémentaire devra être facturé aux chargeurs par l’ensemble du secteur du transport routier. A son tour, le chargeur répercutera le coût dans son prix de vente. De la même manière, les chargeurs ayant une flotte propre répercuteront directement ces coûts sur leurs clients.

Selon cette logique, seul le consommateur final fera les frais de cette taxe (ce qui nest pas spécialement une bonne nouvelle!).

Si l’ensemble des sociétés de transport répercute donc cette taxe dans son prix de vente, les chargeurs s'aligneront. Et malgré une surcharge administrative, la marge des transporteurs, qui est déjà faible, restera stable.

Mais la tentation sera grande pour certains transporteurs de profiter de cette hausse générale des prix en absorbant cette surcharge (taxe) et en proposant un service à un prix plus compétitif. Certain transporteurs pourraient se le permettre. Si ce scénario se produit, le secteur du transport serait contraint de diminuer encore ses marges. La rentabilité de l’activité sera alors nulle et énormément de sociétés devront fermer leurs portes.

Il est donc primordial que le secteur entier soit solidaire.

Il faut aussi rappeler aux gens, que la logistique et le transport sont des services qui ont un coût. Or le métier des acheteurs et de leurs « tenders » consiste justement à en diminuer le coût! On ne parle plus là d’optimisation de transport...

Il faut revaloriser le métier, et arrêter d’écraser les tarifs. Le secteur du transport maritime est déjà exsangue suite à la guerre des prix. Et même si le problème de surcapacité est moins présent dans le transport routier, il ne faut pas prendre la même direction.

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